IHEDN
 

Réservistes auditeurs de l'IHEDN

 
 
Présentation
de la réserve IHEDN
 

La réserve de l’IHEDN a été voulue tant par le Conseil d’administration (CA) que par des auditeurs soucieux de continuer à servir sous la bannière de l’institut.

En effet, à l’issue d’une année pleine et féconde, certains ont souhaité continuer à travailler de façon très concrète pour la défense dans la continuité de leur formation, continuer à réellement appartenir à la communauté. Le CA a donc demandé aux directeurs de créer une réserve de l’IHEDN.

Un groupe projet a été créé en 2015 unissant des auditeurs et des cadres de l’Institut. Dans un premier temps, il a travaillé autour du concept de la Réserve citoyenne de défense et de sécurité de l’IHEDN et des Forces armées (RCDS-IHEDN), aujourd’hui élargie à tous les auditeurs réservistes.

Les travaux préparatoires se sont révélés plus ardus que prévus, ce n’est donc que lors qu’au cours du cycle 2018-2019 qu’ils ont pu aboutir de façon concrète avec le recrutement des premiers officiers de réserve et la création du site de la réserve de l’IHEDN.
 
 
 
 

Conception

La réserve de l’IHEDN regroupe des auditeurs de haut niveau, qualifiés, sélectionnés, impliqués dans la défense et la sécurité nationale qui souhaitent continuer de servir de façon bénévole mais reconnue au profit des institutions.
 
Les réservistes de l’IHEDN sont des hommes et des femmes auditeurs de l’IHEDN, Réservistes opérationnels, opérationnels-spécialistes ou citoyens.

Donc : de nationalité française de plus de 17 ans, jouissant de leurs droits civiques.
Et surtout : volontaires pour continuer de servir et de se former ... engagés à l’IHEDN et auprès de la force armée de leur choix.

Il s’agit donc de créer un réseau important de réservistes sur le territoire national et à l’étranger.
 
 
 

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Contexte

L’IHEDN forme sur une année, plusieurs centaines de citoyens de haut niveau, qualifiés, sélectionnés et impliqués dans la défense et la sécurité nationale. Il s’agit, en particulier, des auditeurs des sessions nationales, régionales et spécialisées, qui ont acquis une connaissance affirmée des domaines de la défense. Ces derniers, riches de par leurs compétences propres et de leur expérience, en font des hommes et des femmes capables d’appréhender les questions de défense et de sécurité sous tous les angles, et de croiser les problématiques propres à la défense avec celles qu’ils rencontrent dans leurs professions afin d’y des solutions innovantes et efficientes. Ils sont de ce fait une richesse pour l’institution militaire et les organismes relevant de la sécurité intérieure.

Cependant, à l’issue de leur formation, certains auditeurs se sentent sinon frustrés du moins déçus de ne plus continuer à travailler de façon très concrète pour la défense dans la continuité de l’année qu’ils ont passé à l’IHEDN et de ne plus réellement appartenir à la communauté. Cette volonté de continuer à servir n’est pas entièrement comblée par l’appartenance aux associations considérées comme relevant d’une autre logique et œuvrant plus à côté qu’au sein de l’Institut et des forces armées.
Ces auditeurs arguent de plus que les coûts de la formation ne leur semblent pas être tout à fait rentabilisés. De plus, il semble évident que la défense se prive de compétences élevées, de personnes disponibles et enthousiastes.


Aussi, il fut décidé de créer : la réserve de l’IHEDN.
 

La réserve de l’IHEDN

La réserve de l’IHEDN a donc pour objectif de regrouper les auditeurs souhaitant continuer de produire pour la défense en étant réservistes. Le choix de créer des réservistes plutôt qu’un groupe d’expert provient de la volonté de tisser un lien fort et valorisant pour les auditeurs impliqués. La qualité de réserviste concerne tous les statuts de ce corps. Détenteurs d’un grade dans l’une des forces armées, les réservistes lui appartiennent et peuvent de ce fait servir et travailler en son sein en plus de leur engagement au profit de l’IHEDN. Affectés formellement au sein de la Direction de l’enseignement militaire supérieur, pour des raisons administratives, ils sont placés pour emploi auprès de l’IHEDN. Affectivement et pratiquement ils appartiennent toujours à l’Institut, il est le moteur de leur engagement. Aussi, les réservistes de l’IH pourraient ainsi être amenés à poursuivre la logique de travail interministériel et interarmées qui leur était chère durant leur formation.
Il est important d’insister sur le fait que, composée de volontaires, cette réserve n’a pas pour objectif de priver les armées de leur propre réserve ni d’interférer avec leur recrutement.

Un auditeur le souhaitant pourra choisir de s’engager au sein d’une force armée de façon exclusive ou conjointement au sein de la réserve de l’IHEDN et de l’armée au sein de laquelle il sera admis puisque quoi qu’il en soit le point d’entrée sera toujours l’une des armées, la gendarmerie, les services.
 
 
 
 

Pourquoi rejoindre la réserve IHEDN

Pour continuer de servir dans la droite ligne des idéaux portés par l’Institut.

  • Pour faire bénéficier les forces armées, les services du Premier ministre, les ministères des armées et celui de l’intérieur de vos compétences et de votre enthousiasme.
  • Pour créer un grand réservoir de savoirs et de savoir-faire capables de surprendre et d’innover au service de la Défense.
  • Pour appartenir à une communauté d’hommes et de femmes fraternelle et dynamique unie autour de la volonté de servir et de vivre plus fort.  
  • Pour participer à la rénovation de l’IHEDN.

Chaque réserviste y trouve sa place grâce à son expérience et à son expertise, source de richesse et de diversité pour l’ensemble de la collectivité.
 
 
 

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Témoignages

La réforme de la politique immobilière des Armées


 
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L’amiral Casabianca, Major général des armées, a lancé une étude visant à la refonte totale de la politique immobilière des Armées.

Cette dernière, actuellement très datée, ne répond plus aux attentes des armées : avoir des militaires heureux et sereins dont la mobilité et l’engagement sont facilités par un accompagnement « immobilier » adapté. Elle ne répond pas non plus aux attentes des militaires dont le substrat social et familial a évolué depuis l’édiction des normes en vigueur : emploi des conjoints, longues études des enfants, familles mouvantes, volonté d’accéder à la propriété.

Mais le domaine de l’immobilier est très particulier et complexe, les forces ne détiennent pas en leur sein les compétences capables de le maîtriser et de proposer les solutions innovantes que le sujet réclame.
Aussi l’EMA a décidé de faire appel à l’IHEDN pour trouver des spécialistes capables de cerner et d’éclairer le projet.
Trois auditeurs ont répondu présents, Denis B. (SN PolDef), Jean-Louis C. (SR Paris), Philippe C. (SN PolDef). Ils ont permis à l’EMA de comprendre ce qui peut être fait pour faciliter le logement des militaires, leur mobilité et l’accession à la propriété. Ils ont fait des propositions concrètes sur les capacités des armées et de ses multiples partenaires : départements, communes, offices HLM, promoteurs et agences immobiliers.

Dans un premier temps accompagnés par l’IHEDN, ils ont été très vite appelés à travailler en direct avec la division organisation et modèle ressources humaines du sous état-major performance. Ils ont permis aux forces de travailler plus vite et plus efficacement et surtout de balayer l’ensemble des possibles et d’innover par rapport à ce qui aurait pu être réalisé en interne par l’état-major des armées.
 
 

Cadre d'action

La réserve de l’IHEDN, composée de réservistes de tous statuts et de toutes forces, est saisie par les forces armées et leurs ministères de rattachement, pour produire à leur profit des travaux de haute valeur ajoutée.

La réserve de l’IHEDN s’adresse uniquement aux réservistes opérationnels, opérationnels-spécialistes, citoyens ou en cours d’admission dans l’une de ces trois réserves, auditeurs de l’IHEDN d’une session passée ou de la session en cours.
Aussi, tout auditeur ou « ancien auditeur » qui en fait la demande verra cette dernière instruite de façon à pouvoir intégrer la réserve.

Une limite d’âge de 65 ans est posée.

 
 
 

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Fonctionnement institutionnel

Les auditeurs de la Réserve IHEDN appartiennent de plein droit à leur armée d’origine ou à la gendarmerie. Ils sont de ce fait gérés par ces dernières en ce qui concerne tous les actes relatifs à leur statut, à moins qu’une force ne délègue cette mission à l’autorité de rattachement interface (ARI) de l’IHEDN. Cette autorité (ARI) à vocation interarmées, est constituée sous le commandement du Directeur de l’enseignement militaire supérieur (DirEMS), Directeur de l’IHEDN. Elles se compose d’officiers d’active et de réserve. Reconnue par les états-majors et directions, elle est située à la Direction de l’enseignement militaire supérieur (DEMS). Elle fait le lien entre les autorités militaires de rattachement (AMR) et d’emploi (armées, DGGN, DGA…) et les réservistes de l’IHEDN.

L’ARI ne fixe pas les missions. Elle constitue un point de passage, un hub entre les états major, la DGA et la DGGN d’une part et les réservistes de l’IHEDN d’autre part. Elle a pour objectif d’assurer la circulation descendante des informations et montante des propositions.
 

Fonctionnement pratique

Le système d’arme de la réserve de l’IHEDN est une plateforme d’échange dédiée.
Au moyen de celle-ci, l’ensemble des institutions demandeuses (Armées, Gendarmerie, Services, Institutions rattachées à la Défense, IHEDN etc.) et des auditeurs réservistes (prestataires des travaux) sauront en permanence quelles sont les compétences disponibles et quels sont les études, renforts et avis utiles aux institutions. Le modèle de plate-forme collaborative offre par ailleurs l’avantage de la souplesse et de la fluidité des échanges, il laisse chaque Institution totalement maître de ce qu’elle souhaite y mettre comme appel à projet ou compétence. Toutes les armées, la gendarmerie, la DGA et les services communs pourront bénéficier des compétences de la RES-IHEDN. Que ce soit pour des études lourdes, des avis techniques ou des embarquements d’un ou plusieurs réservistes, les forces armées, les services du Premier ministre et les deux ministères de rattachement sont les bénéficiaires des travaux. Elles pourront ainsi bénéficier d’une réserve mutualisée dont le large spectre des compétences dépasse celui d’une seule entité.

Les résultats des travaux commandés par une institution lui appartiendront en propre, elle sera seule juge de leur utilisation et de leur diffusion. La détermination du degré de confidentialité appartient au demandeur.
 
 
 

Charte du réserviste de l'IHEDN

La réserve de l’IHEDN se compose d’auditeurs réservistes opérationnels et de réservistes citoyens. Cette charte s’adresse aux réservistes citoyens de l’institut des Hautes Etudes de Défense Nationale. Elle est évidemment compatible avec les Chartes des réservistes citoyen des armées, forces armées et services communs, qu’elle précise.



 
 
 

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Cette charte s’adresse aux réservistes citoyens de l’institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (RC-IHEDN) quel que soit leur grade ou la force armée qu’ils ont rejoint, en France ou à l’étranger.
Les réservistes citoyens de l’IHEDN appartiennent à la réserve citoyenne de défense et de sécurité. Ils font le choix de s’engager auprès d’une force armée pour servir au profit de cette dernière, de l’interministériel, de l’interarmées, de l’IHEDN, dont ils sont une composante à part entière.

 

Principes généraux

Le réserviste citoyen de l’IHEDN est membre à part entière de la réserve de sa force armée d’appartenance.

A ce titre, il participe, selon ses possibilités et choix, aux activités de cette réserve et à celle proposées dans de cadre de la réserve de l’IHEDN (RES-IHEDN). Il adhère aux valeurs de la défense.

Si le réserviste citoyen fait profiter les forces de son expertise, l’engagement qu’il prend en tant que réserviste est indépendant de la fonction qu’il exerce dans le domaine professionnel.

Il peut librement faire état de son appartenance à la réserve citoyenne, mais il s’interdit d’utiliser sa qualité de réserviste à des fins personnelles ou professionnelles. Ainsi, il veille à faire preuve de déontologie en distinguant les activités menées dans le cadre de son engagement dans la réserve citoyenne et celles menées à titre professionnel au sein d’entreprises ou d’institutions, qu’elles soient privées ou publiques.

Le réserviste citoyen agit et parle en son nom propre et non au nom de la réserve citoyenne ou des forces et institutions dont il ne peut se réclamer le porte-parole.
Sauf autorisation expresse de l’autorité militaire, le réserviste citoyen n’a pas mandat pour exprimer individuellement une position engageant la réserve citoyenne. Toute position exprimée dans le cadre de ses activités de réserviste citoyen doit être validée préalablement par l’autorité militaire de rattachement ou le donneur d’ordres (voir infra). De même, les articles écrits au titre de l’activité du réserviste citoyen devront avoir été soumis à l’autorité militaire concernée avant d’être publiés. Il ne peut faire état d’informations dont il aurait eu connaissance dans le cadre de ses activités au sein de la réserve de l’IHEDN sans autorisation.


Le réserviste citoyen s’engage à observer un devoir de réserve, de discrétion et de neutralité religieuse, philosophique et politique pendant son activité de réserviste.

Le réserviste citoyen intervient en qualité de bénévole du service public de la Défense. A ce titre il s’engage librement, en dehors de son temps de travail et de ses activités habituelles, à mener gratuitement une action au profit de l’ensemble de communautés susnommées. Le réserviste citoyen de l’armée de Terre ne fait pas partie de la Garde Nationale.
 

Administration

Le réserviste citoyen est agréé pour 3 ans par son autorité militaire de rattachement qui peut ne pas être une autorité de l’IHEDN. L’agrément est renouvelable. Cette qualité peut être retirée ou suspendue à tout moment par l’autorité militaire. De même le réserviste citoyen de l’armée peut démissionner à tout moment.

S’il ne revêt pas l’uniforme, le réserviste citoyen dispose néanmoins d’un insigne spécifique qu’il porte dans le cadre de ses activités. Cet insigne sur lequel figure le grade attribué ad honores marque son appartenance à la réserve.
Le réserviste citoyen possède une carte d’identité militaire ainsi qu’un numéro d’identité défense (NID). Il a également accès aux mess et aux cercles militaires.

Le réserviste citoyen peut se voir attribuer la médaille de la défense nationale ou la médaille des ser-vices militaires volontaires et a accès aux décorations dans les ordres nationaux dans les conditions prévues par les textes en vigueur.
Le réserviste citoyen bénéficie d’une information continue délivrée par l’IHEDN.

En tant que collaborateur bénévole du service public de la Défense, le réserviste citoyen n’a droit à aucune indemnité ou allocation. Toutefois il peut bénéficier, sur accord préalable de l’autorité mili-taire, de remboursement de frais engagés à l’occasion de sa participation à des activités définies et agréées par l’autorité militaire. Le réserviste citoyen bénéficie de la protection juridique que lui con-fère le statut de collaborateur bénévole du service public de la défense.

La réserve IHEDN

La réserve de l’IHEDN constitue un soutien nécessaire et spécifique aux services du Premier mi-nistre, du ministre de l’intérieur, du ministre des armées, aux armées et aux formations rattachées. Ces autorités sont nommées les donneurs d’ordre de la réserve de l’IHEDN.

Outre les fonctions générales dévolues aux réserves citoyennes d’armées : lien continu entre la société civile et les forces, compréhension mutuelle des actions et des comportements de ces deux composantes de la Nation, promotion de l’esprit de Défense, développement de la résilience de la Na-tion, renforcement du lien armée Nation, rayonnement des forces, elle a une fonction particulière. Il s’agit d’être en mesure d’apporter des compétences, des expertises, un dynamisme au profit des services susnommés), sur demandes de ceux-ci ou d’initiative en se saisissant de problématiques intéressant les forces.

C’est dans ce cadre que le réserviste citoyen de l’IHEDN, aux côtés de ses camarades de la réserve opérationnelle, mobilise ses connaissances et compétences pour accomplir des activités définies de mandées par les donneurs d’ordres.